Un peu d'histoire

L'histoire de Chypre en quelques coups de crayon

L'histoire de Chypre est celle d'une île méditerranéenne située au carrefour de l'Europe, du Levant et de l'Afrique.
L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », fut dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du Bassin Levantin. Son nom grec de « Kupros » ("Κύπρος") signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen.
Après avoir été longtemps indépendante et autonome sous l'autorité de rois placés à la tête de dix cités-royaumes, Chypre devient au vie siècle av. J.-C. l’enjeu de guerres entre les Perses et les Grecs. Elle reste perse, puis passe sous le sceptre d'Alexandre le Grand, et, après sa mort, sous celui des Ptolémées d'Égypte. Cette période hellénistique inaugure l’hellénisation de l’île, qui reste majoritairement de culture grecque sous la domination romaine en 59 avant notre ère, byzantine, franque en 1192, vénitienne en 1489, ottomane en 1571 et britannique en 1878.
Aujourd'hui, l'île de Chypre est peuplée d’environ 1 200 000 habitants, dont l’élément grec est majoritaire et l'élément turc minoritaire, tandis que les Britanniques conservent des enclaves militaires sous souveraineté de la Couronne. La partie nord de l'île est occupée par la Turquie depuis 1974. Chypre est divisée de facto en deux entités, séparées entre elles par la Ligne verte ou ligne Attila.